Vanzetti, condamné avec Sacco à l’électrocution, répond le 9 avril 1927 au juge Thayer :
« Si cette chose n’était pas arrivée, j’aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J’aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n’aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d’un bon cordonnier et d’un pauvre vendeur de poisson, c’est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »
Le 23 août 1977, exactement 50 ans après, le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis absout les deux hommes, et déclare que « tous les déshonneurs devaient être enlevés de leurs noms pour toujours .»
Il y a quelques chansons sur la ville de Carcassonne, mais je n’ai trouvé qu’une sur youtube:
Georges Brassens, Carcassonne
Je me fais vieux, j'ai soixante ans, / J'ai travaillé toute ma vie / Sans avoir, durant tout ce temps, / Pu satisfaire mon envie. / Je vois bien qu'il n'est ici-bas / De bonheur complet pour personne. / Mon v?u ne s'accomplira pas: / Je n'ai jamais vu Carcassonne ! / On voit la ville de la-haut, / Derrière les montagnes bleues; / Mais, pour y parvenir, il faut, / Il faut faire cinq grandes lieues, / En faire autant pour revenir! / Ah ! si la vendange était bonne ! / Le raisin ne veut pas jaunir / Je ne verrai pas Carcassonne ! / On dit qu'on y voit tous les jours, / Ni plus ni moins que les dimanches, / Des gens s'en aller sur le cours, / En habits neufs, en robes blanches. / On dit qu'on y voit des châteaux / Grands comme ceux de Babylone, / Un évêque et deux généraux! / Je ne connais pas Carcassonne ! / Le vicaire a cent fois raison: / C'est des imprudents que nous sommes. / Il disait dans son oraison / Que l'ambition perd les hommes. / Si je pouvais trouver pourtant / Deux jours sur la fin de l'automne... / Mon Dieu! que je mourrais content / Après avoir vu Carcassonne ! / Mon Dieu! mon Dieu! pardonnez-moi / Si ma prière vous offense; / On voit toujours plus haut que soi, / En vieillesse comme en enfance. / Ma femme, avec mon fils Aignan, / A voyagé jusqu'à Narbonne; / Mon filleul a vu Perpignan, / Et je n'ai pas vu Carcassonne! / Ainsi chantait, près de Limoux, / Un paysan courbé par l'âge. / Je lui dis: "Ami, levez-vous; / Nous allons faire le voyage." / Nous partîmes le lendemain; / Mais (que le bon Dieu lui pardonne!) / Il mourut à moitié chemin: / Il n'a jamais vu Carcassonne!
Michel Sardou, Carcassonne
Ceux qui sont de ma famille / Ne sont pas tous du même sang. / De sa Pologne aux Antilles, / Mon père a fait pas mal d'enfants. / Ceux qui sont de ma famille / Ne sont pas nés sous le même toit. / Mes frères et sœurs s'éparpillent, / D'israéliennes en québécois. / Deux cousines à Saïgon, / Quatre filles, deux garçons, / Un pianiste à Rochester, / Et la moitié d'un frère. / A thousand years around the earth, / A thousand sisters and brothers. / Les couleurs de ma famille / Ne sont pas toutes du même blanc, / D'Amazonie à Manille, / Et du Behring à Magellan... / Ceux qui sont de ma famille / Ne croient jamais en un seul Dieu, / Pourtant nous finirons argile / Au rendez-vous des bienheureux. / Deux cousines à Saïgon, / Quatre filles, deux garçons, / Un pianiste à Rochester, / Et la moitié d'un frère. / Mais si j'avais pu choisir l'endroit / De ma naissance de ma vie d'homme, / J'aurais sûrement aimé qu'il soit / Sous les remparts de Carcassonne. / J'ai le sang violent de leurs femmes, / J'ai dans l'Hérault la tramontane.
Charles Trenet, La cité de Carcassonne
Il y a des villes tristes / Où les pauvres touristes / Font des nez longs comme ça / D'vant les monuments. / Ils s'ennuient en visite / Et désirent vite vite / Partir pour des lieux plus charmants, / Mais moi qui ne trouve pas les musées amusants, / Mais moi qui fut toujours enn'mi des monuments, / J'connais une ville charmante féodale, familière / Qui joint la jeune gaîté au goût des vieilles pierres. / Joyeuse cité, / Celle de Carcassonne / Hiver comme été, / Enfants et grandes personnes, / Ils vont danser l'bee-bop / Et c'est gentil comme tout / Devant ces vieux murs. / Mon cœur en frissonne. / Au lieu des armures, / Des airs de jazz résonnent. / Ils vont danser l'bee-bop et c'est un succès fou. / Dans les donjons, y a des trombones heureux / Qui soufflent des chansons pour les cœurs amoureux / Et, jusqu'au fond des vieux machicoulis, / On entend, jour et nuit, / Des cris, des cris... / Joyeuse cité, / Cité de Carcassonne / Hiver comme été, / Enfants et grandes personnes, / Ils vont danser l'bee-bop, / Et c'est un succès fou. / Parfois une valse tendre, / Le soir, se fait entendre. / On la danse à trois temps, pas pour longtemps. / Le style de cette danse, / Malgré son élégance, / Déplaît à tous les habitants. / Mais moi qui suis comme eux, qui n'aime pas les trois temps, / Qui préfère, c'est curieux, les airs de notre temps, / Je trouve à Carcassonne la joie de tout mon être / Et quand je suis là-bas, je sens mon cœur renaître. / Danse, danse, danse en cadence, / Carcassonne danse, / Danse, danse, / C'est gentil comme tout.
Maite.
Camille, Paris
Fini les balades / Le long du canal / Les escaliers des cartes postales / C'est fini Paris / C'est décidé je me barre / Fini le ciel gris / Les matins moroses / On dit qu'à Toulouse les briques sont roses / Oh là bas, Paris, les briques sont roses / Paris tu paries Paris que je te quitte / Que je change / De cap de capitale / Paris tu paries / Paris que je te quitte / Que je te plaque / Sur tes trottoirs sales / Je connais trop ta bouche / Bouche de métro / Les bateaux mouche et la couleur de l'eau / C'est fini, Paris / Je les connais trop / Ici je m'ennuie / Même quand vient la nuit / On dit que Séville s'éveille à minuit / Là-bas, Paris la ville s'éveille à minuit / Paris tu paries / Paris que je te quitte / Que je change / De cap de capitale / Paris tu paries / Paris que je te quitte / Que je te plaque / Sur tes trottoirs sales / A Toulouse il a plu / A Séville j'ai trop bu / A Rio j'ai eu le mal du pays / Oh ! Paris perdu / Je retourne vivre à Paris.
C'était au temps où Bruxelles rêvait / C'était au temps du cinéma muet / C'était au temps où Bruxelles chantait / C'était au temps où Bruxelles bruxelait / Place de Broukère on voyait des vitrines / Avec des hommes des femmes en crinoline / Place de Broukère on voyait l'omnibus / Avec des femmes des messieurs en gibus / Et sur l'impériale / Le cœur dans les étoiles / Y avait mon grand-père / Y avait ma grand-mère / Il était militaire / Elle était fonctionnaire / Il pensait pas elle pensait rien / Et on voudrait qu'je sois malin / C'était au temps où Bruxelles chantait / C'était au temps du cinéma muet / C'était au temps où Bruxelles rêvait / C'était au temps où Bruxelles bruxelait / Sur les pavés de la place Sainte-Catherine / Dansaient les hommes les femmes en crinoline / Sur les pavés dansaient les omnibus / Avec des femmes des messieurs en gibus / Et sur l'impériale / Le cœur dans les étoiles / Y avait mon grand-père / Y avait ma grand-mère / Il avait su y faire / Elle l'avait laissé faire / Ils l'avaient donc fait tous les deux / Et on voudrait qu'je sois sérieux / C'était au temps où Bruxelles rêvait / C'était au temps du cinéma muet / C'était au temps où Bruxelles dansait / C'était au temps où Bruxelles bruxelait / Sous les lampions de la place Sainte-Justine / Chantaient les hommes les femmes en crinoline / Sous les lampions dansaient les omnibus / Avec des femmes des messieurs en gibus / Et sur l'impériale / Le cœur dans les étoiles / Y avait mon grand-père / Y avait ma grand-mère / Il attendait la guerre / Elle attendait mon père / Ils étaient gais comme le canal / Et on voudrait qu'j'aie le moral / C'était au temps où Bruxelles rêvait / C'était au temps du cinéma muet / C'était au temps où Bruxelles chantait / C'était au temps où Bruxelles bruxelait.
Claude Nougaro, Toulouse
Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin / Parfois au fond de moi se raniment / L'eau verte du canal du Midi / Et la brique rouge des Minimes / O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse / Je reprends l'avenue vers l'école / Mon cartable est bourré de coups de poing / Ici, si tu cognes, tu gagnes / Ici, même les mémés aiment la castagne / O mon pays, ô Toulouse / Un torrent de cailloux roule dans ton accent / Ta violence bouillone jusque dans tes violettes / On se traite de con à peine qu'on se traite / Il y a de l'orage dans l'air et pourtant / L'église St-Sernin illumine le soir / D'une fleur de corail que le soleil arrose / Une fleur de corail que le soleil arrose / C'est peut-être pour ça malgré ton rouge et noir / C'est peut-être pour ça qu'on te dit Ville Rose / Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne / Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz / Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne / Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ? / Voici le Capitole, j'y arrête mes pas / Les tenors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses / J'entends encore l'écho de la voix de papa / C'était en ce temps-là mon seul chanteur de blues / Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut / A Blagnac, tes avions sont plus beaux / Si l'un me ramène sur cette ville / Pourrai-je encore y revoir ma pincée de tuiles / O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse.
Dans le port d'Amsterdam / Y a des marins qui chantent / Les rêves qui les hantent / Au large d'Amsterdam / Dans le port d'Amsterdam / Y a des marins qui dorment / Comme des premières lueurs / Mais dans le port d'Amsterdam / Y a des marins qui naissent / Dans la chaleur épaisse / Des langueurs océanes / Dans le port d'Amsterdam / Y a des marins qui mangent / Sur des nappes trop blanches / Des poissons ruisselants / Ils vous montrent des dents / A croquer la fortune / A décroisser la Lune / A bouffer des haubans / Et ça sent la morue / Jusque dans le coeur des frites / Que leurs grosses mains invitent / A revenir en plus / Puis se lèvent en riant / Dans un bruit de tempête / Referment leur braguette / Et sortent en rotant / Dans le port d'Amsterdam / Y a des marins qui dansent / En se frottant la panse / Sur la panse des femmes / Et ils tournent et ils dansent / Comme des soleils crachés / Dans le son déchiré / D'un accordéon rance / Ils se tordent le cou / Pour mieux s'entendre rire / Jusqu'à ce que tout à coup / L'accordéon expire / Alors le geste grave / Alors le regard fière / Ils ramènent leur batave / Jusqu'en pleine lumière / Dans le port d'Amsterdam / Y a des marins qui boivent / Et qui boivent et reboivent / Et qui reboivent encore / Ils boivent à la santé / Des putains d'Amsterdam / De Hambourg et d'ailleurs / Enfin ils boivent aux dames / Qui leur donnent leur joli corps / Qui leur donnent leur vertu / Pour une pièce en or / Et quand ils ont bien bu / Se plantent le nez au ciel / Se mouchent dans les étoiles / Et ils pissent comme je pleure / Sur les femmes infidèles / Dans le port d'Amsterdam / Dans le port d'Amsterdam.
Edith Piaf, Sous le ciel de Paris
Sous le ciel de Paris S'envole une chanson Hum Hum Elle est née d'aujourd'hui Dans le coeur d'un garcon Sous le ciel de Paris Marchent des amoureux Hum Hum Leur bonheur se construit Sur un air fait pour eux Sous le pont de Bercy Un philosophe assis Deux musiciens quelques badauds Puis les gens par milliers Sous le ciel de Paris Jusqu'au soir vont chanter Hum Hum L'hymne d'un peuple épris De sa vieille cité Près de Notre Dame Parfois couve un drame Oui mais à Paname Tout peut s'arranger Quelques rayons Du ciel d'été L'accordéon D'un marinier L'espoir fleurit Au ciel de Paris Sous le ciel de Paris Coule un fleuve joyeux Hum Hum Il endort dans la nuit Les clochards et les gueux Sous le ciel de Paris Les oiseaux du Bon Dieu Hum Hum Viennent du monde entier Pour bavarder entre eux Et le ciel de Paris A son secret pour lui Depuis vingt siècles il est épris De notre Ile Saint Louis Quand elle lui sourit Il met son habit bleu Hum Hum Quand il pleut sur Paris C'est qu'il est malheureux Quand il est trop jaloux De ses millions d'amants Hum Hum Il fait gronder sur nous Son tonnerr' éclatant Mais le ciel de Paris N'est pas longtemps cruel Hum Hum Pour se fair' pardonner Il offre un arc en ciel.
Ça c'est l'histoire de la belle Jacqueline que tout le monde connaît parce qu'elle danse sans s'arrêter et notre Jacqueline habite dans un quartier avec deux Arabes, un noir et un Portugais. Comment tu t'appelles? Je m'appelle Jacqueline. Où est-ce que tu habites? J'habite à Montpellier. Parce qu'il y a des Français qui aiment la Tour Eiffel le saucisson, les croissants et la baguette. Jacqueline n'aime pas la bombe atomique, elle préfère le pastis, le vin, le camembert. Comment tu t'appelles?... Le showarma …………..Jacqueline. Le falafel…………………Jacqueline. La guillotine ……………..Jacqueline. La police …………………Jacqueline. C’est le son de la police. C’est le son de la ville. ………………………………………………………Où est la liberté, ma petite Jacqueline? Où est la République, ma petite Jacqueline?
Salut! J´ai trouvé un blog très intéressant. Vous pouvez trouver beaucoup de poèmes en français traduits à l´espagnol. La liste d´auteurs est assez complète. Le nom est "Poemas en francés". C´est le link:
Boliche Casablanca Gracia/Casablanca Kaplan Icaria Yelmo Maldà Méliès Cinemes Renoir Floridablanca/Renoir Les Corts Verdi Verdi Park Rambla Cinemas (Hospitalet) Filmotèca de Catalunya Institut Francès de Barcelona